Homme en feu sur lac gelé, 2019
Vidéo de 2 minutes en boucle
Ça torche!
Homme en feu sur lac gelé résulte d’un long processus d’observation documenté en saison chaude sur les rives du lac Saint-Jean. Pendant plusieurs semaines, Gabriel Fortin a arpenté les plages de Saint-Gédéon et de Métabetchouan afin de capter l’essence de ce lieu hautement prisé et difficilement accessible aux non-propriétaires riverains. Lié à Saint-Gédéon par son histoire familiale et ses souvenirs d’enfance, l’artiste a tenté de transcender son attachement personnel pour en faire ressortir un regard neuf.
Accessoires de plages, parasols et chaises, goélands, baigneurs, pagayeurs, marcheurs, amoureux de longue date s’embrassant à contre-jour, groupes d’amis rigolant bière à la main, discussions enflammées, maîtres et chiens en laisse, radio jouant une musique populaire, voiturette de golf bondée de vacanciers stationnée pendant quelques minutes en plein au moment du coucher de soleil et repartant aussitôt celui-ci disparu. Tous ne viennent qu’admirer ce fameux coucher de soleil, unique à des milles à la ronde, puis repartent. Rien de
plus beau. On en parle même en hiver!
Inspirée de ces captations de couchers de soleil relevant du cliché touristique, une torche humaine brûle devant un coucher de soleil hivernal, où tout semble immobile sauf le feu qui crépite.
Dans la dualité eau-feu, la poésie qui fait exister l’un et l’autre accentue l’étrangeté de la scène irréelle. La silhouette se consume ou, peut-être, consomme-t-elle le soleil comme un vacancier assoiffé de couleurs pastels.
– Mariane Tremblay, directrice artistique de Langage Plus
Exposition collective EAU à Langage Plus du 1er février au 24 mars 2019
avec Caroline Fillion, Sara Létourneau & Guillaume (Stellaire)
Tout sauf inodore, incolore et insipide, l’eau du Saguenay–Lac-Saint-Jean représente bien plus qu’une ressource naturelle. À la source de toute l’histoire de notre région comme de la vie sur Terre, elle est encore au cœur de notre identité individuelle et collective. Pour marquer son importance sur notre territoire, il a été demandé à des artistes d’ici de former un triptyque vidéo qui, à travers leur regard personnel et poétique, déploierait un portrait de l’eau en trois axes : le lac Saint-Jean (Fillion), ses rives (Fortin) ainsi que ses affluents et bassins versants (Létourneau et Thibert en duo).
Ce projet a reçu un appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est dans le cadre du Programme de partenariat territorial du Saguenay–Lac-Saint-Jean, et a été réalisé en collaboration avec la Bande Sonimage.
Gabriel FORTIN 